Ce mercredi, le tribunal de commerce de Grenoble a prononcé le placement en redressement judiciaire de vingt magasins franchisés de l’enseigne, détenue par l’homme d’affaires Michel Ohayon.
La tempête continue. Après la liquidation de l’enseigne Camaïeu en septembre et le placement de vingt-six enseignes Galeries Lafayette la semaine dernière, c’est au tour de Gap France de trinquer. Ce mercredi 1er mars 2023, le tribunal de commerce de Grenoble a décidé le placement en redressement judiciaire des 20 franchises de l’enseigne, détenue par l’homme d’affaires Michel Ohayon.
La décision du tribunal a été prise « sur demande de son dirigeant Patrick Puy et conformément aux réquisitions du parquet », indique le procureur adjoint François Touret de Coucy dans un communiqué. Le tribunal « a désigné les mêmes mandataires et administrateurs judiciaires » que pour la société Go Sport, qui détient Gap France, « par souci de cohérence économique », précise-t-il.
Les élus du personnel de l’enseigne de prêt-à-porter avaient exercé leur droit d’alerte fin janvier afin d’obtenir des informations sur la situation de leur entreprise, rachetée en 2021 pour un euro par le groupe HPB (Hermione, People & Brands), qui a annoncé la revendre à Go Sport.
Face a cette situation, Gap France a d’ailleurs suspendu ses ventes en lignes la semaine dernière. « Nous sommes momentanément contrains de stopper les commandes e-commerce pour garantir une qualité de service suffisante », peut-on lire sur le site de Gap dans un message adressé à ses clients.
Michel Ohayon en grande difficulté
Le businessman bordelais Michel Ohayon, qui s’est d’abord enrichi grâce à l’immobilier, se trouve dans une situation très difficile. En effet, ses sociétés s’écroulent les unes après les autres, comme l’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu qui a disparu fin 2022, laissant ses 2600 salariés sans emploi.
C’est encore pire pour Go Sport, qui a été placé en redressement judiciaire au début du mois de février. Alors qu’une enquête préliminaire pour « abus de bien social » a déjà été ouverte en janvier dernier, le parquet de Paris vient de se saisir d’une enquête pour « escroquerie en bande organisée ».
La FIB, holding de Michel Ohayon, s’est déclarée en cessation de paiements le 7 février et une semaine plus tard, le tribunal de commerce de Bordeaux l’a placée en redressement judiciaire.